Après 20 heures de vol entre la Bulgarie et New York, Jazzyleen était heureuse de pouvoir enfin poser les pieds sur la terre ferme. Bien qu'elle n'y vive pas depuis longtemps, elle considérait déjà New York comme la ville de sa vie, et elle lui avait terriblement manquée.

De retour d'un photoshoot en Bulgarie, elle était habillée de manière décontractée : une chemise rayée aux manches retroussées et ouverte sur un débardeur blanc, un jean et des spartiates noires à talons hauts. Les cheveux relevés en queue de cheval, pas maquillée, elle devait faire peur à voir et ne préférait d'ailleurs pas savoir à quoi elle ressemblait !
Pianotant sur son Iphone à propos de ses prochains rendez-vous, la bandoulière d'un bagage à main sur l'épaule, elle se dirigeait machinalement vers les tapis roulants.Elle remit son portable dans sa poche et attrapa sa valise qui passait devant elle, avant de contourner une armoire à glace et de bousculer une jeune femme.
Jazzyleen et sa compagne d'infortune s'étaient retrouvées par terre, le contenu de leurs bagages respectifs étalé entre elles. La brunette bascula sur ses genoux et regarda l'ampleur des dégâts d'un œil critique, avant de s'adresser à la blondinette en face d'elle.

Désolée, j'étais ailleurs et je ne vous ai pas vue. Ça va, rien de cassé ?

Jazz' lui offrit un petit sourire mi-gêné, mi-amusé.

Quand Talie put enfin accéder à sa valise - ce non sans avoir donner un bon coup de coude bien placé dans le gros ventre de ce goujat - elle se dirigea vers la sortie d'un pas vif , étrennant ainsi sa toute nouvelle paire de chaussure acheté à Vienne - inspirée de ses de l'impératrice Sissi - sa belle valise de cuir contre son flan. Concentrée sur le futur photoshoot à venir elle ne vit pas une jeune femme avancer aussi rapidement qu'elle en sa direction et ne pus donc pas éviter l'impact.

Sans savoir ce qu'il c'était passé elle se retrouva le cul parterre ses affaires étalé tout autour d'elle et la personne qui l'avait bousculé. Une fois qu'elle eut repris ses esprits elle releva la tête vers sa compagne d'infortune. Elle paraissait aussi surprise qu'elle et avait un visage doux, sympathique.

"Non, ne vous inquiété pas! Et puis c'est moi qui suit désolée, je ne regardait pas où j'allais et je marchais surement beaucoup trop vite pour un endroit aussi peuplé que celui ci!" lui répondit elle, un sourire amicalement désolé peint sur ses lèvres.
La blonde se releva et se mit à genoux aux côtés de la brune et regarda elle aussi l'état de leur pauvres vêtement étendu sur le sol.

"Et bien nous n'avons plus qu'a ramasser tout ce bazar!" fit elle en riant, bon d'un rire nerveux, mais il se transforma en un rire de joie, presque moqueur envers elle même.

Jazzyleen commença à s'activer. Elle commença par remettre son portable dans sa poche, puis rangea le contenu de son bagage dans celui-ci, gardant son sourire amical plaqué sur ses lèvres.

Puis elle releva les yeux vers la jeune femme à ses côtés. Grande, blonde, avec des formes et des traits parfaitement sculptés, elle possédait une rare beauté naturelle. Ses yeux brun-verts pétillaient et Jazz' aurait mis sa main au feu que c'était toujours le cas, dans n'importes quelles conditions.

J'ai ma part de responsabilités aussi dans tout ça. J'avais franchement hâte de rentrer chez moi pour pouvoir enfin me reposer, et du coup je ne faisais pas attention.

La belle brune sourit à son interlocutrice, avant de baisser les yeux sur le capharnaüm qui avait investi les lieux, avant de relever la tête.

Au fait, je m'appelle Jazzyleen. Jazzyleen Stanford. Mais je vous en prie, faites comme tout le monde et appelez moi Jazz'.

Jazzyleen tendit la main tout en lui offrant un sourire éclatant.

Talie et la jeune femme se mirent alors à ranger activement leurs affaires, elle ouvrit son four tout et, comme son nom l'indique, y fourra toute ses affaires.

Quand elle releva la tête elle échangea un regard complice avec la brune, elle était jolie, et Talie se demanda même si elle n'était pas mannequin, comme elle. Elle avait de beaux yeux bruns, profonds comme des abysses...

"On à cas dire que c'était notre faute à toutes les deux! Tous le monde est pressé de rentrer chez soit après un long vol, moi la première" lui dit elle avec un sourire amicale.

Elle continua à ranger un peu le barda, tentant tant bien que mal de ne pas mélanger leurs vêtements.

"Jazz, comprit! Moi c'est Talie Anderson. On peut se tutoyer? Ça me fait bizarre de vous vouvoyez alors qu'on a le même âge..." lui répondit elle.

Elle piocha deux t-shirts afin de les ranger, quand elle se rendit compte qu'ils étaient en tous points identiques, il s'agissait d'ailleurs d'un t-shirt édition limité, à ,la coupe étudié et qui faisait partie de ses préférés. (En plus ça rime)

"Apparemment nous avons les même goût!" s'exclama-t-elle avec un sourire de connivence.

Il ne restait plus que très peu de vêtements sur le sol, ce qui soulagea Jazzyleen qui ne pensait presque plus qu'à rentrer chez elle après ce long vol. Elle sourit chaleureusement à Talie. Elle trouvait également cela étrange de vouvoyer une personne du même âge qu'elle.

Bien sur qu'on peut se tutoyer ! C'est effectivement très étrange de vouvoyer une personne du même âge. Ça me donne l'impression de parler à ma Gand mère !

Les deux jeunes femmes s'exclaffèrent dans un bel ensemble. Le courant passait plutôt bien, ce qui ravit Jazzy'. Elle avait énormément besoin d'amis en ce moment, principalement pour ne pas trop penser à Nathanaël.
Elle dût se retenir de ne pas répondre aux deux hommes d'affaires qui se moquèrent d'elles en passant. Elle leur envoya plutôt un regard glacial et plein de dédain, avant de les détailler de la tête aux pieds, son visage marquant exagérément du dégout. Apparemment, ils comprirent très bien le message, et passèrent leur chemin.

Jazzyleen regarda Talie, deux T-shirt identiques dans les mains. C'étaient une édition très limitée, qu'on avait offert au jeune mannequin lors d'un défilé à Florence, pour une collection Guess. A sa connaissance, seul une dizaine de des T-shirt existait, et ils avaient tous étaient donnés durant ce défilé. La brunette adorait ce T-shirt, qu'elle exhibait dès qu'elle le pouvait à l'agence.

Apparemment oui ! Mais comment as-tu fait pour en avoir un ? C'est une édition hyper limitée, et on n'a pu en avoir qu'à un seul endroit à ma connaissance : un défilé .